1- L’Islam considère le racisme comme un état d’esprit et une pratique abominables relevant de l’époque de l’ignorance. Dès son apparition, l’Islam a aboli toute sorte de discrimination fondée sur la race, la couleur, la fortune, l’honneur ou la noblesse. Il prône l’égalité entre tous les êtres humains ; seule la vertu (la crainte de Dieu) peut servir de critère de distinction entre les uns et les autres :
« Ô vous les hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. » Coran 49.13
En principe, la piété est le seul critère de distinction. Les différences d’origine, de couleur, de langue, de nationalité ne sont que des signes de reconnaissance dans cette diversité inhérente à la création divine.
L’hétérogénéité du premier noyau constitué autour du Prophète traduit le caractère universel et antiraciste de l’Islam. Ce noyau était composé d’Arabes, d’Africains, de Persans, de Romains, etc.
2- Le prophète Muhammad a dit : « Dieu ne regarde ni vos formes ni vos corps mais Il regarde vos cœurs et vos actions. »
« N’est pas des nôtres celui qui prône le racisme, ni celui qui se bat ni celui qui meurt pour une cause raciste » hadith
Il a réaffirmé ces principes lors de son discours d’adieu :
« Ô gens votre Dieu est Un et votre ancêtre est un. L’Arabe n’a aucun mérite sur le non Arabe, ni le blanc sur le noir, sauf par la piété... « Ô gens, vos sangs, vos biens, vos honneurs sont inviolables jusqu’à la rencontre de votre Seigneur, aussi inviolables que ce jour-ci, en ce mois-ci dans ce lieu-ci. » Il apparaît ainsi que la couleur, la race, le rang social, la nationalité, l’origine n’ont aucune valeur en Islam. Il n’y a pas de supériorité d’une race sur une autre ni d’une couleur sur une autre. Les gens sont égaux comme les dents d’un peigne, disait le Prophète.
L’histoire nous enseigne que grâce à l’Islam, la communauté musulmane a pu intégrer en son sein des gens de couleurs et d’origines différentes, de catégories et de croyances différentes, de rangs différents.
3- Le racisme est un mal d’origine satanique. Iblis fit acte de racisme en refusant de se prosterner devant Adam, prétendant être mieux que lui : « Tous les Anges se prosternèrent à l’exception d’Iblis qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des infidèles. Allah lui dit : » 38.73-76 ; 7.12
« Ô Iblis, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes mains ? T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés ? » « Je suis meilleur que lui, dit (Iblis,) Tu m’as créé de feu et Tu l’as créé d’argile.
Le racisme étant la cause du rejet du message de l’Islam par les Juifs et même par certaines tribus arabes pour la simple raison que le Messager ne fût pas de leur clan.
C’est pourquoi, il n’est pas permis à un musulman de faire la distinction entre les gens sur la base de ces critères auxquels l’Islam n’attache aucune importance, si ce n’est la nécessité de l’identification. Comme il n’est pas permis à un musulman de prendre part à une bagarre ni à un combat au nom de la tribu, du clan ou de la race, par vengeance ou par agression sauf en cas de légitime défense ou pour venir en aide à la victime. Dans ce cas, il est obligatoire d’apporter aide et assistance à sa tribu, à sa patrie ou à sa nation quand elles sont attaquées ou victimes d’agression quelconque.
Dieu dit dans le Coran : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) parce qu’ils sont agressés. » 22.39
le Prophète a défini le racisme comme étant le fait d’aider son clan dans l’injustice. Ce qui signifie qu’il n’est pas interdit d’aider son clan dans une situation de légitime défense ou dans l’accomplissement du bien : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. » Coran 5.2
Quoi qu’il en soit, le Coran ordonne aux croyants l’équité et l’impartialité dans les prises de position ainsi que dans l’arbitrage et le témoignage. Il leur ordonne d’être du côté de la justice même contre eux-mêmes, contre leurs amis ou leurs parents.